La crise du Covid-19 aggrave les menaces sur la santé reproductive des femmes

J’ai répondu aux questions d’Emmanuelle Josse pour Ideas 4 Development, sur l’impact du Covid 19 sur la santé reproductive des femmes.

Extrait :

« C’était le 28 avril dernier. Un tiers des habitants de la planète était confiné, les victimes du Covid-19 venaient de dépasser le nombre de 200 000. Ce ne fut donc qu’une mauvaise nouvelle parmi beaucoup d’autres : s’appuyant sur une étude réalisée en partenariat avec l’ONG de développement Avenir Health et deux universités anglo-saxonnes, le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) alertait sur le risque de recrudescence des grossesses non désirées partout dans le monde, tout particulièrement dans les pays émergents ou en développement. En cause, les difficultés rencontrées, en contexte de pandémie, par les femmes et les filles pour accéder aux services de planification familiale. Dans 114 pays à revenu faible ou intermédiaire, pour trois mois de confinement, l’étude prévoyait 325 000 à un million de grossesses non désirées, selon le niveau de perturbation des structures de santé. « Cela signifie plus d’IVG clandestines, plus de dépenses de santé dans les pays concernés et surtout, plus de femmes qui vont mourir », explique Charlotte Soulary, responsable plaidoyer à la Reproductive Health Supplies Coalition (RHSC). Cette organisation qui regroupe 500 membres – États, organisations intergouvernementales, associations de la société civile et entreprises – a pour objectif d’améliorer l’accès aux produits de santé reproductive, gage de l’autonomisation des femmes et des filles en âge de procréer. »

Also in English:

The COVID-19 crisis puts women’s reproductive health under threat